Vers Sighisoara

Vers Sighisoara

Ce dimanche 26 Juillet trois heures ou presque pour répondre à l’invitation de Richard par des pistes et des routes bien défoncées et quelques villages perdus. Un repas simple, avec des produits maison, et des discussions plus qu’intéressantes sur leur histoire et leurs motivations pour un retour, qui nous laissent quelque peu perplexes. On a l’impression de rencontrer des colons (7 siècles après leur arrivée quand même), vivant presque en autarcie sans préoccupation d’intégration avec les roumains de souche, et avec surtout les roms présents dans ce village où ils habitent Ticusul Vechi (Jud. Brasov) . Beaucoup d’allemands ont gardé une maison en Transylvanie et ils y reviennent fréquemment. Vraiment instructive cette invitation, malgré un certain malaise de notre part.

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Ensuite enfin une bonne route jusqu’au camping de Sighisoara et son festival médiéval très sympa. Le loup, le renard et la belette en roumain c’est quelque chose !

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Les citadelles saxonnes

Les citadelles saxonnes

Des allemands venus du Luxembourg, de Rhénanie et de Saxe (qu’on a par la suite appelés saxons) se sont installés dans cette Transylvanie, une des terres les plus fertiles d’Europe. Ils sont venus, à la demande des rois de Hongrie, peupler les marches de son royaume et arrêter les invasions tatares et surtout turques. Ils étaient 600000 en 1930 et 6000 en 2002  (le président actuel de la Roumanie est ou était d’origine saxonne). Ils ont construit au 13 et 14 siècle des forteresses et des villages à la mode saxonne  (plus de 150) avec une organisation sans faille où chacun avait un rôle précis pour la production des denrées et autres biens, mais aussi pour la défense du village en cas d’attaque. Il y avait aussi un système de peines ou amendes en cas de non respect des règles ou usages (par exemple en cas d’absence lors d’enterrements ou de réunions). Ces manquements étaient bien sur consignés dans les comptes rendu. On peut imaginer l’ambiance ! Ça ne rigolait pas beaucoup chez les saxons !

Cette organisation était vraiment impressionnante !  Par exemple chaque rue formait un “voisinage” avec un chef élu tous les 2 ans avec des réunions périodiques et comptes rendu consultables par tous et gardés dans un coffre spécial. Chaque voisinage avait son cellier et sa place attitrée dans la forteresse en cas d’attaque. Et ces villages pour la plupart sont restés en l’état et sont vraiment magnifiques.

Des images de la forteresse de Rupéa intéressante par sa position et son point de vue (25 Juillet)

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La plus belle et la plus instructive forteresse est sans conteste celle de Viscri (avec son village d’époque) qu’on atteint à partir de Brunesti. On avait pris la route qui part de Dacia mais elle est vraiment mauvaise (et c’est peu de le dire).

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Couchage à l’arrière d’une auberge de chasseurs à 6 km après Dacia gratuit, avec électricité et toilette, et rencontre avec un saxon revenu s’installer dans un village saxon (ses parents avaient été obligés de partir à la fin de la guerre 1940-1945 sinon c’était l’internement en Russie avec 99 chances sur 100 d’y rester). Invitation pour manger le lendemain chez lui.

Pour dormir on a bien fermé les portes à clef. Entre les ours et les vampires !

Brasov

Brasov

Découverte de Brasov ce 24 Juillet ou plutôt Kronstadt vielle cité saxonne quelque peu assoupie. Des belles et grandes rues ; une architecture austro-hongroise avec des maisons colorées et cossues. Ne pas rater le musée des civilisations urbaines bien intéressant, surtout avec une guide bien sympathique et parlant un bon français. L’église noire de style gothique allemand est aussi à visiter (très bel orgue).

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Le soir apéro avec nos voisins roumains Anna (boubou) et Lionel (moumou) bien sympathiques. Des échanges instructifs (quelquefois difficiles) sur la vie roumaine et ses difficultés notamment financières (Anna après 5 ans d’études gagne 200 € dans un labo). Le SMIG est à 150 euros.

20150724_202241Une belle soirée chaleureuse et réconfortante où jacky a promis de correspondre avec eux en roumain !

Transylvanie

Transylvanie

Une balade en forêt, à partir du camping, intéressante avec des belles vues sur les montagnes environnantes. Une multitude d’aires de pique nique sur le chemin sont devenues des campements roumains (ils adorent passer leur weekend en forêt ett faire des feux de bois). Dommage par contre (pas vraiment sur), on a pas vu les ours pourtant nombreux et peut être agressifs dans cette réserve. Un petit piment pour cette promenade !

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Visite l’après midi du splendide château de Bran construit par les saxons au 14° siècle pour protéger cette voie commerciale. Un château de rêve et un labyrinthe de pièces (57) et de terrasses somptueuses, superbement meublées, notamment par la reine Marie de Roumanie (ou de Saxe), une figure aimée par le peuple roumain pour son patriotisme et son action pendant la guerre de  1941-1918 . On y trouve des beaux poêles (de Saxe évidemment) en faïence, des meubles en bois finement décorés, des portes sculptées et j’en passe … A ne pas rater, mais pas mal de monde quand même !

Par contre le Dracula (Vlad Tepes l’empaleur) à toutes les sauces (le premier Nosferatu a été tourné dans le château mais rien ne nous dit qu’il soit passé par Bran) ne nous a pas beaucoup branché (boutiques, animations, simili musée, ….). Pour certains gens d’ici les vampires existent encore et en tout cas ils appartiennent à leur histoire et leur folklore. Dans certains villages de cette Transsylvanie, il n’y a pas si longtemps, par précaution les morts étaient “tués” une deuxième fois à l’aide d’un pieu chauffé à blanc et enfoncé dans le cœur ou le ventre (on est jamais trop prudent !).

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Et toujours ces magnifiques paysages de montagne qui nous accompagnent.

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Vers la Transylvanie

Vers la Transylvanie

Un petit problème matériel à régler avant le départ : la vitre conducteur ne fonctionnait plus. Un petit tour au service auto du coin et 20 mn suffiront pour régler le problème pour ces bricolos de génie (sauf pour les parties électriques du véhicule). Leur devise est (comme pas mal de roumains d’ailleurs) :  “If you have money no problem”. Ensuite une route plus qu’encombrée vers Brasov et les zones commerciales sur le trajet nous rappellent quelque chose de bien connu (ça nous manquait pas trop) : Carrefour, Décathlon (détour obligatoire), Leroy Merlin (on a pu s’empêcher d’y aller par curiosité) et d’autres …

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Ensuite la Transylvanie du Sud et une surprise de taille : on a l’impression d’être en Suisse ou en Autriche. Un arrêt à la station huppée de Sinaia nous le confirme : on est en pleine Suisse ! Ce n’est pas l’idée qu’on avait de la Roumanie.

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Puis les soucis : le camping prévu à Brasov n’existe plus (il est pourtant toujours noté sur les guides) et avec çà la police qui nous arrête. Zut, on ne trouve plus les papiers ; 10 minutes d’angoisse avant de les retrouver. Ouf ! On finit par trouver (après un certain temps et certains km) un petit camping super entretenu (venant d’ouvri)r à 5 km de Rasnov sur la route de Prédeal à l’orée d’une forêt Cheile Rasnoavei. Une très bonne adresse

Pour Camille

Spécial Camille

Bucarest

Bucarest

Une belle ville (contrairement à ce qu’on pensait), bien différente des villes bulgares, latine et non slave ou orientale. On a pris le taxi plus commode et pas cher en Roumanie (18 lei soit un peu plus de 4 euros) du camping. Arrivée par une immense voie le boulevardul Urinii (les champs Elysées roumains) avec le même arc de triomphe en plus petit qu’à Paris et dépose devant le palais du gouvernement (Ceaucescu). On reste sans voix devant cette énormité ; même préparé à voir çà on reste baba devant tant de mégalomanie, et le reste, c’est à dire les avenues autour, est à l’avenant, c’est à dire gigantesque (les membres du gouvernement devaient y loger).

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Et tous les monuments et avenues sont à cette échelle, sauf ce qui reste du vieux Bucarest que Ceaucescu n’a pas détruit (il a rasé trois vieux quartiers pour construire son palais) comme le restaurant  Hanul Manuc ancien caravansérail et la magnifique petite église Biserica Stavropoléos de style Brâncovesnec (renaissance roumaine datant du 17° siècle fondée par le prince Constantin Brancoveanu)

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Tiens au fait le vrai Dracula  Vlad Tepes (une vraie icône  bien que vraie brute en Roumanie) qui avait un palais à Bucarest (son nom de scène est venu après)

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La balade dans la ville et ces grandes avenues est agréable et tous les monuments et musées sont accessibles facilement à pied. On était loin de penser ça ! En plus la ville est très sure contrairement aux dires. Ce fut une vraie découverte.

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On va raté ça :

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Vers Bucarest

Vers Bucarest

Une frontière longue à passer avec les travaux sur le pont enjambant le Danube, des embouteillages sans fin sur le CB (Centura Bucurersti) périphérique extérieur autour de Bucarest (une seule voie de chaque côté le plus souvent). Une banlieue pas très réjouissante et bien habitée. Bucarest se mérite.

Couchage au camping de Bucarest (pas si facile à trouver) finalement pas si mal que ça. Un beau parc à côté avec une wifi du tonnerre.

Ruse

Ruse

Une route intéressante avec la traversée de villages où on a l’impression que le temps s’est arrêté il y a bien 30 ans. Une sacré différence entre les villes qui évoluent rapidement comme Ruse (ou Roussé) et les villages délaissés.

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Nous voila à la frontière à Ruse, une ville différente et qui ressemble à une ville austro hongroise. Une belle place immense et ombragée d’où partent une dizaine de grandes avenues, pour la plupart piétonnières. Vraiment agréable et plus proche de nos habitudes. Un petit tour au bord du Danube (pas du tout bleu et bien pollué) quelque peu décevant dans la fournaise (Rousse est la ville la plus chaude de Bulgarie).

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Couchage au Splendid hôtel (pas mal) près de la place centrale avec clim (belle chambre à 35 euros). On se prépare à passer la frontière de la Roumanie demain. Une autre aventure tout aussi passionnante et enrichissante (on ne se lasse pas riri!) avec juste un petit problème pour le fourgon : on arrive plus à descendre ou monter la vitre du conducteur. Ca va être chaud avec les douaniers demain (peut être) !

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 Elle est pas belle notre chambre ?

Tombeaux de Sveshtari

Tombeaux de Sveshtari

Un beau tombeau thrace pas facile à trouver ! Les thraces, un peuple mystérieux et belliqueux et une région constamment disputée et découpée au gré des envahisseurs. Un site classé et bien protégé (avec mise en scène) sous un tumulus et surtout des superbes sculptures représentant des cariatides dans la chambre funéraire du roi. Visite guidée bien intéressante en français (10 euros + 4 pour les ceux autres tombeaux)

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Deux autres tombeaux sont visitables sur le site, qu’on atteint par une bonne route partant du village de Sveshtari. Une autre route est possible avant Isperith (tombeaux de Sborianovo), mais celle ci est très étroite et à déconseiller pour les campings car.

On peut aussi visiter deux sites en continuant sur, cette route des tombeaux dont le sanctuaire Demir Baba Teke ( il ne reste que le tombeau du saint de l’alévisme Demir baba ; un lieu sacré déjà pour les tribus ayant habité cette région 2000 ans avant l’apparition du village) lieu de pèlerinage important pour les bulgares, mais on n’a pas compris trop pourquoi (on pense au tombeau et à une source proche qui pourrait être miraculeuse mais ….)

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Possibilité de couchage sauvage 100 m plus bas du site. Mais pas mal fréquenté le soir (surtout en weekend).

Tryavna

Tryavna

Un petit tour dans les montagnes des Balkans près de Véliko Tornavo et visite d’un beau village, bien vivant cette fois (contrairement à Arbanassi), avec une certaine unité architecturale. Toujours des maisons ottomanes splendides et habitées, des églises mais plus sobres (avec des ex-voto sous forme de photos collées à des bougies) et une place superbe. Comme dirait le guide Michelin ça vaut le détour.

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Gabrovo, sur la route, par contre présente peu d’intérêt.