Le Fourgon Jaune

Si Palerme est magique à pied ce n’est pas le cas en voiture ce lundi 6 Juin. Déjà une problème à régler, celui de trouver un endroit où pouvoir changer nos 2 pneus avant bien abîmés ; faire demi tour pour trouver la bonne adresse sur une route bien chargée, à la circulation anarchique et où les arrêts aux feux et aux stops sont facultatifs, se rapproche de la prouesse. Bien sur pneus à commander et retour obligatoire à Palerme vendredi. Bon ensuite une petite 1/2 heure pour se garer pas trop loin du centre et la journée touristique peut démarrer après une belle petite marche. Ouf !

Première visite pour la cathédrale décevante malgré un extérieur impressionnant et alléchant. Par contre la chapelle palatine commencée en 1131 dans le palais normand est un vrai bijou à ne pas rater. Un délicieux mélange d’art normand et arabe antérieur plus travaillé que Monreale (Monreale s’est inspiré de cette chapelle en plus grand bien sur). Coupole byzantine, plafond arabe sublime en 3D, mosaïques superbes narrant l’histoire de la Genèse, un candélabre extraordinaire et bien sur un pancréator dans l’abside invitant au silence (les 4 doigts visibles de la main droite correspondent aux 4 évangiles, les 3 doigts de la main droite à la trinité et les 2 autres aux 2 entités du christ). Impossible de rater cette chapelle édifiée par Robert 2 un membre de la famille normande des Hauteville, qui avait réussi contre toute attente à chasser les arabes.

La visite du palais des normands est aussi intéressante (la salle du parlement est toujours utilisée). Quelques belles salles.

Quelques photos de la vie de tous les jours à Palerme sur les joueurs de carte et un atelier de marionnettes.

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Inoubliable cathédrale celle de Monreale ce dimanche 5 Juin. Achevée en 1176, elle abrite les plus belles mosaïques de l’histoire de l’humanité vue à travers le prisme de la foi chrétienne. 130 tableaux magnifiques en mosaïqué pour illustrer l’ancien et le nouveau testament : la création du monde, l’histoire d’Adam et Ève, Noé et la vie de Jésus entre autre. Une merveille à ne pas rater !

Un christ Pantocrator gigantesque dans l’abside les bras ouverts mais la mine sévère et le regard glacial surveille les croyants (et non croyants d’ailleurs)

Ne pas rater non plus, le cloître bénédictin une merveille architecturale mélange d’art roman et arabe. Des colonnes parés de motifs (mosaïque) carrés (l’eau), en ligne (le feu), en spirale  (l’air) et en zigzag (la terre). Des chapiteaux tous différents inspirés de faits religieux ou non (Samson et le massacre des innocents, …). Une belle fontaine d’angle aussi à voir, avec de l’eau censée rajeunir de 10 ans les femmes qui s’y lavent les mains ; malgré mon insistance Catherine n’a pas voulu essayer !

Après toutes ses émotions il fallait un peu de plage pour récupérer, celle de Mondello station balnéaire chic de Palerme avec du beau sable et du monde aussi.

Arrivée à 7h30 ce matin du samedi 4 Juin (après une nuit difficile due à quelques ronfleurs qui n’étaient pas Jacky) avec de magnifiques vues au solei levant des côtes de la Sicile, de Palerme et de son golfe. On démarre par le plus difficile à Palerme, outre la circulation plus que dense et quelque peu anarchique : trouvez une place de parking ! Pas facile du tout et un peu stressant ( je ne parle pas des échanges de mots avec Catherine bien tolérante), mais après quel bonheur !

Palerme est pour nous magique ! On adore en premier les différents marchés (Bonnano, Vuccina) où çà grouille de vie comme dans les souks, avec des denrées à des prix très bas (tomates à 30 centimes le kilo par exemple). Bon faut quand même faire un peu gaffe aux trafiquants et voleurs à la tire mais avec un peu de prudence pas de souci ! La vie dans ces quartiers populaires est intense et joyeuse et il y a toujours quelque chose à voir. On en redemande. Le mélange est la règle par exemple une église magnifique côtoie une ruelle ou un palais délabré.

Bon on n’oublie quand même pas les différentes églises (on ne se change pas !) comme la Martenara sublime avec ses mosaïques byzantines (notamment la coupole), l’arabe San Cataldo et ses dômes roses, l’église de Gesu (église du professeur) et son incroyable décor baroque en marbre et marqueterie, les différentes places et palais, …

Une ville qu’on ne peut oublier !

Couchage au camping La Playa à la station balnéaire populaire d’Isola del Flemmine près de Palerme.

Cagliari, ce vendredi 3 Juin, une ville agréable et facile à faire à pied et qu’on appréhende vraiment de la mer. On peut y musarder sans problème, notamment dans les rues quelque peu austères du château, piazza Palazzo ou autour de la cathédrale SantaMaria, baroque bien sur (2 belle chaires à l’entrée).

On quitte la Sardaigne ce soir à 19h30 pour la Sicile avec des sentiments mitigés. On a vraiment aimé le Sud de l’Île plus authentique et sauvage avec le centre bien sur, et beaucoup moins le Nord plus touristique, notamment la Costa Smeralda. Il nous manquait quelques jours dans le Sud (18 jours c’est trop juste). Mais surtout on n’a réussi à saisir vraiment “l’essence’ de ce pays et de ses habitants quelque peu farouches. Une belle vision de Cagliari pour finir sur une bonne note, comme tout le Sud !

 

Une magnifique rando ce jeudi 2 Juin au cap Pécora vers Scivu et ses dunes (4 à 5 heures sans ombre à droite du cap). Une côte très découpée et sauvage avec à l’arrivée une vue sublime sur les dunes et la plage de Scivu sur la costa Verde. Un chemin qu’il faut quelquefois cherché (gare aux épineux) mais çà vaut vraiment le coup !

 

Ce mercredi 1 Juin un petit tour (gros plutôt) dans la région d’Iglésias le plus important bassin minier de Sardaigne (et d’Italie). Une région riche jusqu’aux années 1970 (plomb, zinc, argent et autres métaux) et exploitée depuis la nuit des temps. Un mélange étonnant de paysages magnifiques et sauvages et de village industriels fantôme. Une drôle d’impression avec ses villages miniers abandonnés qui semblent s’intégrer naturellement dans le paysage comme Buggerru à l’architecture indéfinissable, Masua, Nebida, Fluminimaggiore dans les montagnes et Iglésias qui elle par contre vit toujours avec une belle vielle ville à arpenter.

Au passage le temple romain d’Altai ou Antas, un ensemble toujours élégant.

Baignade et bronzage sur la belle plage de sable fin San Antonio près de Portixeddu l’après midi.

Immanquable le site nuragique de Su Nuraxi à Barumini ce mardi 30 Mai. Une merveille de la Sardaigne (seul site reconnu par l”UNESCO). Un village forteresse unique construit à partir de 1500 avant JC. Un empilement savant et sans mortier de blocs de basalte cyclopéens à la base puis diminuant en montant pour former des sotres de troncs de cône (jusqu’à 19 m de haut pour la forteresse centrale). De loin un tas de pierre, mais de près c’est exceptionnel et unique. Des entrées et des couloirs plus ou moins secrets. Et une surprise on comprenait preque tout des explications en italien de la guide !

Couchage sur la côte à Portixeddu, un hameau de petites maisons au bord d’une immense plage de sable fin tranquille. Une côte préservée jusque là comme par miracle. Un vrai bonheur !

Certainement la plus belle de route de Sardaigne : l’orientale entre Dogali et Tortoli (sur la côte Tyrhénienne  ce lundi 30 Mai. Paysage sauvage et austère. Une route jamais doite ni plane et des vues somptueuses sur ce parc du Gennargentu. On en redemande !

Puis de Tortoli l’intérieur tout aussi sauvage et austère pour rejoindre la côte méditerranéenne. Des villages perdus, peu de hameaux ; on se rapproche ! Un pays farouche comme ses habitants et une route qui n’en finit pas de tourner, de monter, de descendre. On longe le point culminant de la Sardaigne à 1854 m (Gennargentu). La sardaigne profonde et rebelle, une région jamais conquise, même par les romains. De l’authentique !

 

Couchage sauvage non sans quelques difficultés au bord du lac Barrocus

Avec des parois rocheuses pour certaines de plus de 300 m, la gorge karstique de Gorropu est une des plus profondes d’Europe. De gros rochers blanc polis gisent dans le lit de la rivière et il faut les escalader. Vraiment super ! On y a bien crapahuté ce dimanche  29 Mai (vert facile au début, jaune un peu moins et on finit par du rouge nettement plus costaud surtout que les rochers sont quelque peu glissants). Ah j’oubliais l’entrée est payante (5 € par personne !) et il n’y a pas d’eau l’été.

Une route macadamisée y mène à partir de Dorgali avec un parking au bout payant (4 € pour les voitures et 6 pour les autres). Un chemin un peu longuet (compter 1h30mn) y mène.

Allez on vous quitte, on va au resto sur terrasse au bord de mer.

Rencontre incroyable ce matin du samedi 28 Mai au camping : un couple de français avec lequel on avait passé une journée l’année dernière en Albanie à Girokaster. Un instant rare !

Superbe le Supramonte, vaste massif calcaire donnant sur la mer et le parc Gennargentu avec le site naturel du golfe d’Orsei. Arrivée sublime à Cala Gonone où nous dormirons 2 jours. Un panorama exceptionnel !

Auparavant une visite extraordinaire le bourg d”Orgosolo perché dans les monts de Barbagia, mais surtout un village de réfractaires et de rebelles. Imaginez un village où une grande partie des murs est peinte avec des dessins ou inscriptions politiques, contestataires voire anar. Tout a commencé dans les années 70 avec la décision du gouvernement italien d’installer un camp militaire dans cette région  (çà vous rappelle quelque chose ?). A ne rater sous aucun prétexte !