Le Fourgon Jaune

Ce 26 Juin un dimanche à la plage de Stazzo de sable noir quelque peu surpeuplée. On a trouvé refuge sur les rochers de basalte pour pique niquer et pour se baigner (eau bien chaude). Pour les siciliens pas de pique nique mais de la glace avec de la brioche qu’on peut acheter partout. Un expresso (on a pris l’habitude) puis siesta au camping (on a pris le rythme sicilien) et apéro puis resto populaire au port avec les amis de Catherine

Demain, le temps étant correct (on croise les doigts) on monte au refuge Sapienza sur le versant Sud à 1900 m pour dormir à la fraîche au parking et monter le lendemain avec la copine de Catherine à la Montagnola à 2500 m et plus haut au sommet à 3300 m si on a l’autorisation.

Ce samedi 25 Juin l’Etna, un monde à part, et pour démarrer le tour complet de ce volcan (sens des aiguilles d’une montre) pour en mesurer l’importance et déjà un passage obligé par Nicolosi porte du volcan Sud (ville mainte fois reconstruite après les fureurs du volcan). Un petit tour dans Bronte et une route superbe après Bronte parmi les odeurs enivrantes des genêts en fleur, les vignes et autres cultures (la lave étant particulièrement fertile), mais surtout parmi les différentes coulées de lave.

Ensuite ascension par le Nord jusqu’à Piano Provenzana détruite par la coulée de lave de 2002 qu’on traverse comme celle de 1923 (aussi à pied). Déjà un moment magique, mais ce n’est qu’un hors d’oeuvre car l’ascension par le Sud qu’on fera avec Hélène la copine de Catherine Mardi (on espère jusqu’au cratère) est elle encore plus fantastique.

Bon allez un petit resto ce soir au port de Santa Maria la Scala pour récupérer. Du poisson grillé au poids (40 €/kg) qu’on choisit (comme en Grèce) : dorade, gambas, poulpe, …) puis un petit dessert (cassate avec de l’amande) succulent.

Enfin pas tout à fair à l’ombre ce vendredi 24 Juin vu qu’il a plu pour la première fois depuis 3 semaines. Du coup on attend toujours pour monter à l’Etna. Direction Aciréale pour changer de campement. Et là on arrive au pied de l’Etna et le sable des plages devient noir. Passage par la belle plage d’Aci Trezza et ses récifs volcaniques, rochers jetés sur les bateaux d’Ulysse (pour l’empêcher de fuir) par le cyclope Polyphème après son éborgnement.

Installation au camping  La Timpa entre Aciréale et Santa Maria La Scala ; un camping avec une superbe vue et de belles installations mais peu de places. Une particularité : accès à la plage de lave bien sur mais par ascenseur !

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Visite d’Aciréale l’après midi surnommé Vatican II vu la densité d’églises. Mais une belle ville quand même avec de beaux palais de style baroque sicilien et une superbe place devant la cathédrale.

Enfin un tour au charmant petit village de pêcheurs Santa Maria La Scala en dessous du camping, et pour finir dîner aux chandelles (ou presque) avec vue superbe sur la mer ionienne.

Et pour finir une petite pensée à nos auvergnats eux aussi au cœur des volcans.

Ce jeudi 23 Juin on n’est pas monté sur l’Etna, le temps était trop mauvais. On s’est rabattu sur Catane et son camping international qu’on peut éviter (douches innommables) ; son seul intérêt est la possibilité par le bus D de rejoindre rapidement le centre de Catane.

Une ville pavée de lave évidemment et bien sur des églises baroques et des palais. Une ville moderne et active  (peu d’arrêt pour la sieste). A voir la fontaine de l’éléphant (il aurait été changé en lave), la domo et le théâtre romain. On n’oublie pas de se promener sur via Etnea qui rythme la vie de Catane. Une drôle de ville où on vit en permanence sous des menaces d’éruption.

Drôle aussi notre soirée, ponctuée de grondements qu’on croyait venir du volcan alors qu’il ne s’agissait que de feux d’artifice !

Un petit changement ce Mercredi 21 Juin, pas de visite de ville, mais une balade dans la réserve naturelle  Cavagrande. De grandes vasques bleues et une rivière émeraude, avec baignade et marche sous le cagnard pour y accéder  (1h30 AR). Le site est grandiose (un peu de Navacelle), dommage qu’on ne puisse pas beaucoup marcher aux alentours.

 

Puis baignade en mer et commande de menus au camping : couscous de la mer et risotto aux fruits de mer. Demain on décampe direction l’Etna et certainement du sauvage. On prévoit de dormir dans un parking au pied de l’Etna.

Une bonne adresse ce camping Paradisio del Mare près d’Avola dirigé par un jeune couple super. Un endroit à taille humaine.

Un tour, ce mardi 21 Juin, dans la jolie petite ville baroque de Palazzolo Acreide avec toujours des églises mises en scène comme au théâtre, et des palais inchangés depuis le XVIII dans cette chaude pierre de calcaire ocre. Une particularité dans cette ville, le plus grand balcon d’Europe avec 27 consoles ornées de figures de monstre bien réjouissantes.

Ne pas rater les restes de l’ancienne Akrai du VII siècle avant JC, son théâtre grec et surtout ses nécropoles exceptionnelles. Un site tranquille à l’écart des circuits touristiques.

Autrement on est toujours au même camping. Il fait chaud ; le ciel se couvre quelque peu et Catherine fait sa sieste. C’est tout pour aujourd’hui. 

Ce lundi 20 Juin au menu Syracuse une ville sur laquelle j’ai longtemps fantasmé  (et mis du temps à situer) depuis ma plus tendre enfance avec une chanson qui me trottait dans la tête ” j’aimerais tant voir Syracuse et le palais ….”. L’île d’ortygie est magique et on peut déambuler dans ses ruelles ; chaque rue ou maison est à lui seul un pan d’histoire. Une ville qui fut de tout temps riche, attirant les célébrités comme Archimède qui fut trucidé par les romains après leurs avoir fait bien des misères lors du siège de la ville (ses catapultes détruisant nombre de navires romains, par contre on peut avoir des doutes sur la légende de miroirs géants  brûlant les voiles romaines ; les romains ayant pris Syracuse un jour sans soleil).

La cathédrale résume à elle seule l’histoire de la ville : elle fut construite sur les ruines d’un temple dorique dont les colonnes sont intégrées aux murs.

On peut par contre oublier la nouvelle basilique Madonna delle Lacrime dans la ville nouvelle Néapolis (comme la ville nouvelle d’ailleurs) créée par deux architectes français dont je tairai les noms.

En un mot je n’ai pas été déçu !

Au programme ce dimanche 19 Juin Noto, une petite ville à l’architecture extraordinaire. Rasée par le séisme de 1693 elle fut entièrement reconstruite en baroque tardif. Trois rue parallèles Est – Ouest pour être constamment au soleil. La rue haute pour la noblesse, le centre pour le clergé et le bas pour les classes populaires ! Le Corso Emmanuel III est une suite de palais aux balcons étonnants et d’églises quelque fois ressemblant à une bonbonnière !
Et tout cela dans un calcaire ocre qui se sublime au soleil surtout couchant.

Couchage dans un petit camping sympa près d’Avola, paradisio del Mare où nous avons retrouvé un couple de bretons qui fait le même parcours que nous et aussi d’autres français et suisses. Pas mal de discussions et de bavardages le soir. Une belle et bonne journée.

Pas beaucoup d’entrain ce samedi 18 Juin. Juste un petit tour pour voir la côte près du camping. La punta Secca sympa avec la maison du commissaire Montalbano, et la marine de Regusa une des plages les plus prisées de la Sicile. Du monde ce weekend sur la plage avec la chaleur. Enfin plus de Sirocco et une baisse (légère) des températures, surtout la nuit. Avant hier et hier il faisait pas loin des 40 degrés. Demain on change de crèmerie ; dommage car il est pas mal ce camping Scarabeo à la Punta Brucetto.

Deux photos du coin : la bonne la plage de la Marina de Regusa, la moins bonne l’arrière pays avec les cultures et les serres en plastique peu réjouissantes.

Un peu de plage et de baignade cet après midi sur la plage du camping. Cool !

Ce vendredi 18 Juin visite de Modica, une belle petite ville baroque comme toutes les villes du Sud après leur destruction par le tremblement de terre de 1693. Les églises ont été alors reconstruites dans le style baroque plus clinquant pour attirer le client qui se faisait rare (plus de 100 dans cette ville). Quelquefois c’est quand même un peu trop !

La balade dans la ville est bien agréable et on était si bien qu’on s’est payé un petit resto sicilien traditionnel : l’osteria di sapori perduti. Les différents plats étaient commentés en français : pâtes à la campagnarde pour Jacky (pâtes coupées avec des morceaux de pomme de terre et du lard dans un bouillon très bon et nourrissant) et un gratin de courgette pour Catherine. Suffisant pour nous mais pas pour les siciliens qui passent au deuxième plat ensuite ! Ils mangent beaucoup et adorent çà !

Ensuite un petit tour à la ville voisine de Scicli tout aussi belle et intéressante. Encore une balade sympa ! Par contre on ne s’est préoccupé là que des palais (légère overdose d’églises) notamment le magnifique palais Beneventano.