Le Fourgon Jaune

Ce dimanche 11 Juin, une dernière visite à un de ces beaux villages de montagne de la Sierra Peña : Mogarraz. Une particularité étonnante : sur les murs de chaque maison des peintures représentant les différents occupants. Bien surprenant et réjouissant , comme la promenade dans les vielles ruelles.

La Sierra de Péña, une région à découvrir et où on peut facilement randonner (plein de chemins tous très bien balisés).

Puis direction Salamanque. Des près, des vaches, des taureaux à perte de vue jusqu’au camping Régio de Salamanque, très bien équipé. Un petit en-cas et hop Salamanque, une des plus belles villes d’Espagne. Une ville ouverte et prestigieuse qui a connu son siècle d’or (comme la couleur des pierres d’ailleurs). D’abord le quartier des cathédrales et deux pour le prix d’une : la nouvelle, impressionnante surtout par son aspect colossal, sa façade plateresque (renaissance espagnole) et un incroyable travail de ciselelage pour l’autel (clés de voute), mais le plus beau c’est l’ancienne (qu’on rejoint â la fin de la visite de la cathédrale nouvelle) avec ses superbes peintures murales du 13 ème siècle  (on retrouve le jugement dernier et l’arbre de Jessée) et décorations polychromes. On y est resté pas mal de temps ; il faut dire qu’il faisait trés chaud dehors (plus de 35 degré).

Ensuite La casa de las conchas, bel édifice gothique avec un superbe patio. Et bien sur la Plaza Mayor, un chef d’oeuvre d’unité du style baroque, et aux dire de certains la plus belle place d’Espagne (conçue par Churriguera comme l’autel de la cathédrale).

Un ensemble monumental magnifique, et bien sûr on y retourne demain pour visiter la plus que célébre université, les escuelas Menores et bien d’autres choses.

Ce samedi, belle promenade à partir de San Martin del Castañar (dans la Sierra de Peña) “Bosque de Los Espejos” (à peu près le bois des miroirs) d’une dizaine de km (compter 3 heures ou plus selon la chaleur). Le chemin part de San Martin del Castañar, authentique village montagnard bien conservé et qui a su garder ses habitants. Belle plaza Mayor, rues et maisons à découvrir ; chacune avec des détails architecturaux bien intéressants. Un bon plan !

Une belle promenade ensuite parmi les rochers, les châtaigniers, les chênes, mais aussi des sculptures ou autres oeuvres en relation avec les miroirs (on avoue ne pas avoir très bien compri leurs significations profondes). Passage par le beau village de Sequeros tout aussi authentique et par le plus rude village de Las Casars del Conde. Retour à Sant Martin, petite bière glacée (caña), puis récupération au camping car il fait quand même bien chaud (mi ombre mi soleil la balade).

Demain après quelques visites de villages, on se dirigera vers l’élégante Salamanque.

Rando ce matin du vendredi 9 Juin : le sommet de la Pena de Francia et son monastère à 1720 m altitude en partant du camping. Une montée pas trop difficile avec pas mal d’ombre (1h30 à 2h00 selon votre âge et votre état de forme). Des vues grandioses sur la Sierra et la région le long du chemin et bien sûr au sommet. Rencontre avec ce qu’ils appellent les chèvres de montagne sauvages (des bouquetins ou ?). Des beaux châtaigniers centenaires aussi au début de la marche.

L’après-midi, après un petit repos, l’un des plus beaux villages d’Espagne : La Alberca. De belles et vielles maisons avec des pierres en granit comme soubassement mais aussi en remplissage entre les montants de bois (un petit air de Bretagne surtout avec la présence de calvaires), des colombages, … on n’oublie pas La plaza Mayor et ses galeries à colonnades et son jambon (on en voit partout et à tous les prix ; et il peut être très et même très très cher).  Ici le cochon est roi ; il a même sa “statue” devant l’église !

On peut aussi envisager cette balade comme une belle promenade architecturale en regardant par exemple les différents linteaux tous gravés, les porches, les colonnes, les différentes sculptures, … Une belle visite en somme !

Ce jeudi 8 Juin, toujours l’option nature pour rejoindre le parc de la Sierra de Francia (La Alberca) et la Castille-Léon et le début du plateau de la Mesetà à 900 – 1000m d’altitude. Un climat particulier ce plateau : “9 mois d’hiver et 3 mois d’enfer”. Pour l’instant il fait encore frais au camping La Sierra Francia (très sympa) près de La Alberca. Des chants d’oiseaux, le bruissement du vol des abeilles, un bel endroit en somme. On prèpare déjà  la rando de demain pour monter au point culminant à 1650 m.

Auparavant pour y arriver en partant de Jarandilla, d’abord la vallée verte de la Véra, puis le rude pays escarpé des Hurdes (montagne, schiste, cultures en terrasse) avec un arrêt à Casa de Palomero : bien austère, avec la particularité  d’avoir sur les plaques indicatives des rues une croix, un croissant ou une étoile selon la religion de la communauté qui y habite. Puis une magnifique route qui suit le cours du Batuecas (petite marche sympa) et monte ensuite d’une façon spectaculaire jusqu’au plateau et La Alberca.

 

 

Ce mercredi 7 Juin la vallée  de la Véra, vallée fertile et verte. Visite du monastère de Yuste où expira Charles Quint (Carlos V ou Catlos quinte). Très pieux, il pouvait de sa chambre à côté de l’église écouter les différents offices. Un bel ensemble, ce monastère,  sobre et bien refait avec de beaux cloîtres gothique et plateresque (renaissance espagnole). Petite balade tranquille dans les environs.

Puis direction le superbe village de montagne de Garganta la Olla par une belle petite route. Un petit détour par la Garganta mayor (cascade) pour une trempette et visite du village. On se croirait dans un vilage de haute savoie avec ses vielles maisons de granit et ses encorbellement en bois ou médiévales en torchis et colombage. Du charme et de l’authenticité.

Et pour finir en beauté le musée de l’inquisition dans le village ; il donne froid dans le dos, surtout que certaines pratiques existaient  encore du temps de Franco (le garrot).Une maison différente dans le village : peinte en bleu pour se différencier et indiquer que c’était la maison close.

Une belle découvertece village !

 

 

Ce mardi 6 Juin la magnifique ville de Trujillo toujours en Estrémadure. La balade dans la vieille ville est un enchantement. Une vraie remontée dans le temps.

Sur les hauteurs la ville médiévale avec sa forteresse arabe l’Alcazaba, sa merveilleuse église romano-gothique Santa Maria (formidable retable, choeur plateresque avec voûtes en croisée d’ogive), ses maisons forteresses, ses portes, et …

Ensuite la ville Renaissance plus bas, la place Mayor (une des plus belles d’Espagne) et ses palais plus majestueux les uns que les autres. Une ville que les conquidastors, les frères Pizarro en tête (des poètes ceux la), Francisco de Orellana le premier à remonter l’Amazone et des centaines d’autres (587 en tout), bâtirent avec l’or ramené du pérou. Francisco Pizarro a évidemment sa statue sur la place Mayor.

Un boccadillo y jamon comme repas et c’est reparti !

Si vous n’avez qu’une ville à voir en Estrémadure ce sera Trujillo.

Ensuite direction la vallée de la Véra et l’option nature. Camping à Jarandilla de la Véra où mourut Charles Quint. Une drôle d’histoire d’ailleurs : pas en grande forme déjà il avait simulé sa propre mort, mais à cette occasion il reçut tellement d’eau bénite fraîche dans son cercueil qu’il prit froid et mourut quelques jours après ! Comme quoi, il ne faut jamais forcé le destin !

Au programme de ce lundi 5 Juin, Cáceres classée pour son exceptionnelle richesse monumentale romano-arabo-chrétienne. Une vielle ville encerclée par des remparts almohades, et qui regorge de palais du XV ou XVI érigés par des familles qui se sont illustrées lors de la reconquista (espagnole) ou de la “conquête” des amériques. Chaque bâtiment de la vielle ville est remarquable (déjà par l’ocre des pierres), les églises un peu moins pour une fois, à part la co-cathédrale Santa Maria romano-gothique. Les places Mayor et Santa Maria sont superbes. Une promenade hors du temps.

Resto plaza Mayor : tapas (bocalao et cerdo) et cerveza. On n’oublie pas le jamon, la spécialité de l’estremadure, un vrai délice mais qui peut être hors de prix. L’estrémadure est le garde manger de l’Espagne.

Retour à notre luxueux camping de Caceres ; siesta et piscina.

Ce dimanche 4 Juin, direction l’estrémadure et Caceres pour démarrer. Belle route sinueuse pour partir de Villafranca, avec la traversée de la Sierra Morena, frontière naturelle de l’Andalousie. Puis une route terne avec des villes et des villages, où la pierre remplace peu à peu les murs chaulés ; mais toujours des châteaux sur le moindre piton rocheux surplombant le village.

Quelques photos prises en route, et une du camping de Caceres où on est installé, avec toilette et SDB privées. Un peu de piscine pour récupérer de cette longue route un peu ennuyeuse.

En parlant de château vous savez pourquoi on utilise l’expression “château en Espagne” pour commenter un projet irréalisable ? A l’époque des maures, la noblesse n’avait pas le droit de construire des châteaux ; il ne fallait pas que l’ennemi arabe puisse les utiliser comme places fortes. Un rêve donc impossible.

Les photos sont pour une fois de Jacky, et nettement moins bonnes !

 

Ce samedi 3 Juin au programme la vieille ville de Cordoue (la Judiera) et toujours ce même plaisir. Visite de la belle casa La Cabezas pour se rendre compte de la vie des notables juifs qui furent expulsés d’Espagne en 1492 (en même temps que les arabes après la prise de Grenade). Un mode de vie commun à tous les notables d’ailleurs : le RDC avec patio pour l’hiver et le 1er pour l’été. Déjà du grand luxe.

Puis visite de l’Alcazar de Los Reyes, construit en 1328 après la prise de Cordoue par les chrétiens, et de ses magnifiques jardins évoquant les jardins arabes. Un dernier tour dans la Judiera et notre première paella avant un retour au camping pour récupérer  (il fait plus de 36 degré).

Demain on quitte l’Andalousie pour l’estremadure, un pays moins connu mais où on y trouve de merveilleuses villes comme Caceres. En tout cas on a adoré l’Andalousie, ses villages, ses paysages, sa douceur de vivre et sa beauté. Notre coup de coeur  : les villages blancs et leurs paysages uniques. Une superbe idée de randonnée pour plus tard (mais pas en été bien sûr).

Ce vendredi 2 Juin direction Cordoue après avoir traverser la Campina et ses vastes plaines agricoles (la poêle de l’andalousie). Installation au camping de VillaFrance de Cordoba (pas mal du tout) puis visite du quartier de la Judiera de Cordoue qui reflète toute l’histoire andalouse. Quel régal de flâner dans ses rues tortueuses aux façades blanches chargées de géranium, et de découvrir toutes ses placettes. Le charme d’un vieux bourg moyenâgeux. Ce fut au moyen âge un carrefour des savoirs.

Et puis l’un des monuments les plus grandioses d’Europe : la Mezquita mosquée cathédrale. Au départ une basilique wisigothe, puis une mosquée “calife” qui se voulait une des plus belles du monde, et enfin une cathédrale gothique, renaissance et baroque. Et tout çà en respectant l’existant ! Un sacré mélange symbolisant l’ouverture vers le monde (réjouissant en ces temps de repli sur soi et de communautarisme). Un module constructif basé sur un ensemble de colonnes  de tous styles, récupérées dans tous les coins de l’Europe et du moyen orient, sur lesquelles repose un système de doubles arcatures superposées. On a du coup une grande sensation de transparence et de légèreté, nous donnant une impression d’infini. Grandiose (les rajouts chrétiens, comme au centre, un peu moins). Une ode vivante à la tolérance et au respect de toutes les religions !