Thais noirs
Le nom de cette ethnie, dam, signifiant « noir », est lié à la jupe noire en soie que portent les femmes, ou à leur premier peuplement aux abords de la rivière noire (sông Đà en vietnamien). Contrairement aux Thaï khao (thaïs blancs), les Thaï noirs s’interdisent le port du blanc, qui est réservé aux périodes de deuil et cérémonies funéraires.
Les femmes tai noirs sont reconnaissables à leurs chemisiers rouges, verts ou bleus, très serrés et fermés par plusieurs agrafes en argent ; les femmes mariées portent un chignon au sommet de la tête, maintenu par une pique en argent, et une coiffe d’un tissu noir brodé, appelé turban pieu. Elles portent le sinh, un sarong, habituellement de couleur noire, rehaussé de motifs floraux, ou d’autres plus colorés à motifs animaliers ou géométriques. La ceinture en tissu des femmes est souvent de couleur verte.
Les maisons sur pilotis symbolisent l’harmonie entre le ciel et la terre, croient les Thaïs noirs ! Souvent construites à flanc de montagne, ces édifices témoignent d’un réel savoir-faire architectural, mais ils sont aussi dotés d’une véritable dimension spirituelle.
Rudimentaires ? Sans doute. Mais robustes, en tout cas, et certainement pas dénuées d’élégance… C’est bien le moins que l’on puisse dire des maisons sur pilotis des Thaïs noirs. Construites essentiellement en bambou, elles possèdent des toitures recouvertes de chaume. Pas de clou, de tenon ou de mortaise. Chez les Thaïs noirs, l’assemblage des perches de bambou se fait uniquement par brêlage. A noter aussi que tous les piliers convergent vers une unique poutre faîtière qui fait donc office de clé de voûte.