Le Fourgon Jaune

Ce vendredi 8 Juillet au programme une merveille de ville : Matera (classée par l’UNESCO). Construite au sommet d’un plateau des Murges, elle surplombe un ravin. Mais le plus beau ce sont les Sassi, habitations troglodytes datant du paléolithique habitées à toutes les époques et donnant une succession harmonieuse de petites constructions imbriquées et creusées sur plusieurs étages dans la roche, créant un décor étonnant. Elles étaient toutes habitées jusqu’au années 1950 (15000 habitants) mais devenues trop insalubres (malaria et autres joyeusetés) ; un programme de réhabilitation les a installés dans des HLM juste au dessus. Tout le monde vivait dans la même pièce, hommes et bêtes avec juste une petite fenêtre et quelquefois une échelle pour y accéder!  Elles se réhabilitent et deviennent maintenant un endroit branché.

Quel spectacle et quel délice de se perdre dans les rues des deux Sassi tout en visitant les nombreuses églises rupestres gréco-catholiques (on a reconnu !). Mais dépêchez vous avant que ça ne devienne qu’un décor pour touriste !

Direction Rossano et la mer ionienne ce jeudi 7 Juin. Rossano son vieux centre et surtout son Codex Purpureus du VII siécle (mieux que Dan Brown) apporté par les grecs d’Antioche en Syrie : un parchemin unique teinté de pourpre racontant les évangiles (deux ont été  perdus). Le plus beau ce sont les miniatures retraçant la vie du christ. A ne pas manquer.

Puis la côte sans trop d’intérêt si ce n’est la mer turquoise jusqu’à un camping italien typique avec animation à Metaponto en Basilicate. Baignade dans la plage des dieux dans une eau presque trop chaude.

Deux jours à la fraîche dans le beau massif de la Sila :

– Mardi 5 Juin : après un tour au village médiéval de Pizzo au bord de la mer Tyrrhénienne, ses ruelles et son château Murat (où il finit ses jours) direction le massif de la Sila et ses routes plus que sinueuses, parc national, la suisse Calabre ou plutôt les Vosges (bizarre ici de retrouver ses vallons et sapins vosgiens) à plus de 1150 m. Un passage à Camigliatello la station de ski Calabre qui ressemble à une ancienne station de ski de l’Est. Dépaysant tout autant que l’hôtel camping  La Fattoria à Moccone plutôt cauchemardesque pour ses sanitaires même pour le Jacky pourtant pas trop difficile. Enfin une nuit fraîche !

– Mercredi 6 Juin : rando dans le parc à partir à partir du beau lac Cécita où on dormira en sauvage et à la fraîche. Des chemins par contre un peu trop familiers pour nous autres français du Nord. Une drôle de sensation dans ce pays de chaleur.

Ce lundi 4 Juillet au programme la station balnéaire de Tropéa sur la côte Tyrrhénienne, après  une belle petite route le long de la côte (installation dans un camping normal pour nous au bord de la mer et dans la ville). Un ancien port de pêche perché sur un rocher et devenu haut lieu du tourisme (en Calabre il parle de la perle de la mer Tyrrhénienne !).  Un site superbe, des plages magnifiques, un vieux Tropéa où il fait bon déambuler dans les ruelles et places, des portes sculptées de toute beauté et pas encore trop de monde (c’est relatif). Une belle journées à flâner et se baigner. Pas la même histoire au mois d’Août où ça devient l’invasion et l’exploitation à tout va du tourisme. D’ailleurs on voit apparaître des indications en cyrillique mais pas en français dans les restos, boutiques ou agences de tourisme (tiens donc !). La température devant augmenter demain pour atteindre les 34 ou 35 degrés on va se diriger vers les montagnes et le massif de la Sila (la Suisse calabraise) avec on l’espère la possibilité de randonner.

Ce dimanche 3 Juillet, on quitte la Sicile qui nous aura laissés quand même sur notre faim (peut être que nous sommes devenus trop exigeants) et après le ferry à Messine, les routes bien escarpées et bien belles de la côte Tyrrhénienne. On traverse des villes calabraises à l’architecture surprenante dans lesquelles on ressent une certaine pauvreté, comme Scilla (fief de la pêche à l’espadon à l’harpon sur des drôles de bateaux avec leurs mâts de 30 mètres de haut sur lesquels sont perchés des guetteurs chargés de repérer les espadons qui peuvent parfois atteindre 6 m de long), ou Bagnara Calabra. Mais là un problème de taille à chaque fois  : impossible de se garer ce dimanche où tous les italiens sont au bord de la mer. On reviendra demain (peut être) les visiter par l’autoroute gratuite.

Pas facile de trouver un camping, il y en a très peu et après bien des vicissitudes et atermoiements, on trouve un village camping : la Quiete sur les plages de Palmi. Et là il faut oublier notre conception des campings : on est sur un espace central au milieu de petites maisons pas terribles et bien en vue de tout le monde (ne craignez rien on va assurer ou du moins essayer), avec de l’ombre quand même. On va affronter le foule sur les plages, et autour, cet après midi et tenter de se baigner sur la plage de Tonnara très courue avant de chercher un endroit où voir le match de l’équipe de France ce soir. Là on a du dépaysement !

Ce samedi 2 Juillet direction Milazzo toujours sur la côte Tyrrhénienne et une suite ininterrompue de villes bien encombrées pour y aller (pas très engageant). Comme un raccourci de la vie en Sicile avec du monde partout et une circulation bien fatigante !

On a aimé Milazzo qui pourtant au premier abord ne payait pas de mine surtout avec la présence d’une immense raffinerie à l’entrée. Mais en se promenant le long du port on trouve de belles petites rues typiques de pêcheurs et des palais bien sûr (on oublie les églises). Le capo de Milazzo vaut lui aussi le détour avec son petit air sauvage qui manque cruellement à la Sicile.

Retour au camping et là les siciliens sont bien là pour le weekend dans leur campement (caravane, camping car ne bougeant plus ou construction plus ou moins durable en bois, en …..). Et quelle déception et tranquillité aussi le soir après l’élimination de l’Italie le soir contre l’Allemagne (j’étais pour l’Italie en regardant le match avec eux et des Autrichiens).

On se prépare aussi pour prendre le bateau demain de bonne heure à Messine et quitter la Sicile qui nous a quand même un petit peu déçus malgré la région de l’Etna, Palerme bien sûr, les sites historiques et les villes baroques (Syracuse, Noto, Ragusa) ou comme Erice. Trop peu de sauvage, d’inattendu et surtout trop de monde, de circulation, d’exploitations (quelquefois à outrance comme les gorges de l’Alcantara qu’on a évitées) des sites touristiques (alors que les structures d’accueil manquent ou sont mal situées), mais surtout trop de déchets partout (au bout d’un mois de présence on ne supporte plus ces sacs de poubelles partout ou sur les plage sauf dans quelques endroits comme l’Etna ou Milazzo). Quel dommage !

 

 

Un détour sur la côte de la mer Tyrrhénienne pas loin de Messine ce Vendredi 1 Juillet. Déjà trouver un camping où ce qui pourrait être un camping : le camping Marmora près de Rodia avec une place sur le parking du fond, le plus loin des siciliens installés dans leur campement (sans commentaire). Un petit tour jusqu’à Punta di Faro (pas terrible) une des trois pointes de la Sicile, entre mer et montagne, le long de la côte très très légèrement sauvage. Belle vue sur le détroit de Messine (entre les monstres de Charybe en sicile et de Scylla en Italie : la navigation était difficile dans le détroit, ceux qui évitaient les rochers de Charybe tombaient sur ceux de Scilla d’ou l’expression “tomber de Charybe en Scilla”) et sur les monts de Calabre. Toujours pas de pont de prévu !

Petite baignade le soir sur la plage du camping, plus tranquille que les plages du côté de la mer ionienne et avec vue sur les îles éoliennes Vulcana et le Stromboli. Plus assez de temps pour y faire un tour en bateau. Dommage!

On ne pouvait rater Taormina, vitrine du tourisme sicilien (un peu trop peut être), ce Jeudi 30 Juin. Une ville ou village posée en hauteur comme un tableau coloré, et dominant d’une façon grandiose la mer et la belle presqu’île Isola Bella avec sa plage où il faut aller (sauf nous). Un théâtre grec, remanié comme d’habitude par les romains, dans un emplacement unique et à ne rater sous aucun prétexte, une rue Corso Umberto bien agréable quelque peu chic (Taormina est un lieu un peu snob), et un jardin public original avec de curieuses construction destinées à observer les oiseaux, sans oublier les palais et les ég….

Çà vaut le détour !

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Un petit tour à Riposto le soir pour se retrouver dans l’ambiance sicilienne.

Retour sur terre ce Mercredi 29 Juin avec l’intendance à régler au camping Mokombo près de Riposto.

Un tour à Riposto en fête le soir et un petit resto (pizzeria) avec comme souvent en Sicile ou en Italie une animation musicale quelque fois un peu forte (à côté du camping aussi jusqu’à 1h du matin). Paroles, paroles, paroles, …

Deux jours passés sur le plus grand volcan d’Europe actif laissent un souvenir impérissable même s’il rest toujours quelques regrets de n’avoir pas pu mo ter jusqu’en haut, les prix pratiqués étant prohibitifs. Mais quel spectacle ! Unique et inoubliable.

Arrivée le lundi 27 aprés midi et un tour sur les cratères de l’éruption de 2001 dont les coulées de lave furent arrêtées juste au refuge Sapienza à l’aide de murs de protection jusqu’à 30 m de haut ! Déjà des sensations avec l’impression de vivre l’histoire présente (une sacrée différence avec des volcans éteints) et des vues à couper le souffle. Crapahuter dans la lave et les cendres n’est pas de tout repos. Couchage au parking du refuge de Sapienzaà 1900 avec des vues magnifiques sur Catane et la mer.

Le lendemain Mardi 28 montée vers la Montagnola avec Hélène, Eric et leurs enfants. Démarrage par le téléphérique jusqu’à 2500 m (30 € par personne ; la montée à pied est vraiment chi… ) puis montée à pied (des bus 4×4 peuvent vous monter pas gratuitement bien sûr) parmi un désert noir surréaliste et sublime jusqu’à Torre del Filosofo à 2900 m où là il faut un guide (toujours non gratuit) pour aller plus loin sur un sentier plus que sportif. Mais déjà le spectacle est là avec le cratère de l’éruption de 2012  ; on peut y voir quelques fumerolles et sentir la chaleur du sol. Quelque peu frustrant mais bien quand même (un peu trop usine à fric). Un autre monde à ne pas rater !

Couchage au parking pour profiter une dernière fois du spectacle environnant.